A l’instar des autres associations de journalistes haïtiens, l’Association des travailleurs associés de la presse (TAP), dirigée, par le journaliste André Marc Odigé a marqué la Journée latino-américaine de la presse, célébrée chaque 7 juin. Il a renouvelé son plaidoyer en faveur d’une presse professionnelle et responsable, qui puisse accompagner la population dans ses revendications.
Pour marquer la Journée latino-américaine de la presse, le secrétaire général de l’Association des travailleurs associés de la presse (TAP), André Marc Odigé a salué le courage et l’engagement patriotique des travailleuses et travailleurs de la presse indépendante souvent confrontés à d’énormes difficultés, naturelles ou provoquées, dans l’accomplissement de leurs devoirs professionnels, lit-on dans une note acheminée au journal. Selon ce travailleur de la presse, le journaliste, dans sa mission sociale, doit se comporter en acteur responsable et privilégié pour répondre à sa vocation première, celle de contribuer à l’établissement d’un environnement propice à la cohésion sociale: « En Haïti, la liberté d’expression et le devoir d’informer avec professionnalisme et le sens des responsabilités commandent le souci de l’équilibre et le respect de la déontologie du métier aux membres de la corporation », souligne André Marc Odigé dans la note. M. Odigé croit que toutes les composantes de la société haïtienne se doivent de reconnaître l’importance des médias comme instruments de vulgarisation, et le pouvoir de la presse, pour construire, encourager, critiquer, apprécier, accompagner, provoquer, influencer et défendre. « A l’heure des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les journalistes haïtiens ont besoin davantage de formation pour mieux pratiquer la profession, fondée sur l’éthique et l’intégrité », précise le journaliste. Parallèlement, le secrétaire général de TAP a fait remarquer que les récents incidents survenus le mardi 4 juin 2013 au palais législatif où un journaliste et un directeur de média ont été agressés physiquement par des agents de sécurité du Parlement démontrent le degré de fragilité de la pratique de la profession en Haïti malgré les efforts louables des autorités pour garantir le devoir et la liberté d’informer. En outre, M. Odigé a émis le voeu de voir fonctionner en Haïti une presse en toute liberté, indépendance et impartialité pour pouvoir contribuer au développement de la société, en même temps qu’il plaide en faveur d’un meilleur traitement des travailleurs de la presse en incluant également le volet formation.
Amos Cincir mcincir@lenouvelliste.com
