Gonaïves ! Mardi 12 Août 2014.-
Le tribunal criminel des Gonaïves a condamné lundi 11 août 2014, Wilfort Ferdinand, alias Ti Will à neuf (9) ans de prison ferme et aux travaux forcés, pour le meurtre du journaliste Johnson Edouard, tué par balles en son domicile, dans la Cité de l’indépendance dans la nuit du 12 et 13 avril 2007. Le verdict a été prononcé par le juge Pierre Michel Denis lors des assise criminelles, qui se déroulées au palais de justice des Gonaïves au mois de juillet 2014.
« Je rends cette décision selon ce que prévoit la loi dans ce dossier» a déclaré Me Pierre Michel Denis, indiquant avoir décelé lors des audiences que Wilfort Ferdinand est l’auteur intellectuel du meurtre du Journaliste. Deux autres individus, Alix souffrant alias Bout Zòrèy et Dieny Jean alias Bled, sont aussi condamnés pour leur implication dans cet acte criminel.
Incarcéré depuis mai 2007 aux Gonaïves suite à son arrestation, Wilfort Ferdinand bénéficie de la loi de Lespinasse dans le cadre de cette affaire, a expliqué le juge Pierre Michel Denis.
Mécontent de la décision du tribunal, l’ancien commandant du Front de Résistance des Gonaïves, Wilfort Ferdinand, mains liées par les menottes en laissant la salle d’audience du palais justice des Gonaïves lundi, dénonce une main politique derrière sa condamnation et se montrait très furieux contre le magistrat.
Le juge Pierre Michel Denis, a cependant invité les condamnés à faire un pourvoi en cassation s’ils ne sont pas satisfaits du verdict, car l’affaire a été déjà entendue en appel suite à l’ordonnance du juge d’instruction Maurancy Joseph qui avait déferré les accusés par devant le tribunal criminel.
Exprimant sa déception de la décision du juge Pierre Michel Denis, le défenseur de Wilfort Ferdinand qui espérait obtenir la libération de son client, dit toutefois respecter le verdict du tribunal.
« Le magistrat a rendu son jugement, on ne peut faire qu’un recours à une autre instance judiciaire prévu par la loi », a lâché Me Guy Jacob Latortue, qui dit attendre le mot de son client pour savoir quelle suite donnée au dossier.
Rappelons que lors des audiences réalisées dans le cadre de cette affaire, le ministère public représenté par Me Enock Géné Génélus avait demandé au tribunal criminel de libérer wilfort Ferdinand et les deux autres individus, condamnés pour le meurtre du journaliste Johnson Edouard.
Marc Antoine HONORAT
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