Washington ! Jeudi 26 Avril 2018.-
Par Reuters
Le Sénat des Etats-Unis a confirmé jeudi la nomination de Mike Pompeo, considéré comme un “faucon” en matière de politique étrangère, au poste de secrétaire d’État.
Donald Trump avait choisi le mois dernier l’ancien directeur de la CIA pour devenir le chef de la diplomatie américaine après avoir limogé Rex Tillerson.
Le profil de Pompeo, qui a aussi tenu par le passé des propos controversés sur l’islam ou l’homosexualité, ne faisait pas l’unanimité et le vote du Sénat en sa faveur ne semblait pas acquis il y a encore quelques jours. Sa nomination a finalement été approuvée par 57 voix contre 42.
La confirmation de l’ancien patron de la CIA intervient au moment où Donald Trump se prépare à prendre une décision sur un éventuel retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, d’ici au 12 mai, et à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, sans doute le mois prochain.
Mike Pompeo est favorable sur ces deux dossiers à la ligne dure prônée jusqu’à présent par le président américain. Il s’est néanmoins rendu il y a trois semaines à Pyongyang à la demande de Donald Trump pour sonder les intentions de Kim Jong-un.
Au Congrès, dont il était élu républicain conservateur avant de prendre la tête de la CIA, le nouveau secrétaire d’Etat a toujours combattu avec la plus grande vigueur l’accord sur le nucléaire iranien.
Lors de son audition de confirmation au Sénat, il s’est cependant dit ouvert à l’idée d’une “correction” de l’accord conclu avec Téhéran en 2015.
Le département d’Etat a annoncé jeudi que Mike Pompeo se rendrait dès ce week-end en Jordanie, en Arabie saoudite et en Israël. Il y consultera ces trois alliés des Etats-Unis au Proche-Orient, les deux derniers étant des adversaires déclarés de l’Iran.
L’accord sur le nucléaire iranien, présenté par Donald Trump comme le “pire jamais conclu par les Etats-Unis”, est toujours considéré par ses alliés comme le meilleur moyen d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire, un message martelé par le président français Emmanuel Macron ces derniers jours lors de sa visite à Washington.