Washington ! Mercredi 31 Janvier 2018.-
Par Radio-canada
Le président des Etats-Unis Donald Trump a appelé à l’unité des Américains avant de durcir le ton sur l’immigration, ses rivaux internationaux surtout sur la « dictature cruelle en Corée du Nord », lors de son discours sur l’état de l’Union mardi soir. « Ceci est en fait notre nouveau moment américain. Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour vivre le rêve américain », a-t-il lancé en début de discours.
Le président a reconnu que des défaites et des intempéries ont marqué la dernière année, mais, selon lui, les Américains ont pu voir la beauté de l’Amérique à travers ces malheurs. « Chacun de ses tests a forgé de nouveaux héros américains, nous rappelant qui nous sommes et nous montrant ce que nous pouvons être, a dit Donald Trump.
Peu importe d’où vous venez, ceci est votre moment. Si vous travaillez fort et que vous croyez en vous-même, si vous croyez en l’Amérique, vous pouvez rêver de tout. » Il a profité de l’occasion pour demander aux démocrates et aux républicains de s’entendre pour qu’un plan sur les infrastructures fiables soit mis en place rapidement, un plan qu’il chiffre à au moins 1,3 milliard de dollars américains.
Donald Trump demande à ce que chaque dollar fédéral soit couplé à des contributions des États et du secteur privé dans ce nouveau plan. Il espère ainsi construire de nouvelles routes et de nouveaux ponts avec des travailleurs américains.
L’état de notre Union est vigoureux parce que notre peuple est vigoureux. Il a aussi mis de l’avant sa réforme fiscale et les 2,4 millions d’emplois qui auraient été créés, dont 200 000 dans le secteur manufacturier, les augmentations de salaire et la baisse du chômage.
En plus des questions d’économie et d’infrastructure, Donald Trump en a profité pour parler de commerce international, soulignant l’existence de « mauvais traités » et la nécessité d’y remédier.
Il a aussi écorché le système de loterie des visas. Le président Trump a également présenté les quatre piliers centraux de son prochain plan à l’immigration. Tout d’abord, il veut offrir un cheminement vers la citoyenneté pour les 1,8 million d’immigrants illégaux qui sont venus aux États-Unis à un jeune âge, ceux plus communément appelés « Dreamers ».
Cependant, ce cheminement ne sera offert qu’à ceux qui satisferont les exigences en matière d’éducation, de travail et qui font preuve d’une « bonne moralité ». Il n’a cependant pas expliqué plus en détail ces critères.
Ensuite, il a réitéré son désir de construire le mur à la frontière sud du pays. Il est crucial que notre plan comble les terribles échappatoires exploitées par les criminels et les terroristes pour entrer dans notre pays. Également, le président souhaite que ce plan mette fin à la loterie des visas pour « s’orienter vers un système d’immigration fondé sur le mérite ».
Il compte aussi s’attaquer à la migration en chaîne qui permet à des membres d’une même famille d’être réunis. Dans son discours, le président a voulu faire passer un message à tous les « régimes voyous », aux groupes terroristes et à ses rivaux comme la Chine et la Russie. « Face à ces dangers, nous savons que la faiblesse est le chemin le plus sûr vers le conflit, et que la puissance inégalée est le moyen le plus sûr de notre défense », a-t-il lancé.
Nous devons moderniser et reconstruire notre arsenal nucléaire, en espérant ne jamais avoir à l’utiliser, mais le rendre si puissant et fort qu’il dissuadera tout acte d’agression. Peut-être qu’un jour, à l’avenir, il y aura un moment magique où les pays du monde se réuniront pour éliminer leurs armes nucléaires. Malheureusement, nous n’en sommes pas encore là. »
Le président américain a aussi directement mis en garde le régime nord-coréen. Selon Trump, la poursuite vers l’arsenal nucléaire de Kim Jong-un pourrait, dans un avenir rapproché, menacer les États-Unis et ses alliés.
« Nous menons une campagne de pression maximale pour empêcher que cela ne se produise. Les expériences passées nous ont appris que la complaisance et les concessions n’invitent qu’à l’agressivité et à la provocation.
Je ne répéterai pas les erreurs des administrations passées qui nous ont amenés dans cette situation dangereuse.».