Rio de Janeiro ! Dimanche 26 Octobre 2014.-
Par RFI (Martin Bernard)
Les résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle, qui s’est déroulée dimanche 26 octobre 2014 au Brésil, portant sur 98% des suffrages, donnent la présidente sortante Dilma Rousseff gagnante. Elle a obtenu une victoire à l’arraché, avec 51,45% des voix contre 48,55% pour son adversaire le sénateur Aecio Neves sur quelque 142,8 millions d’électeurs, qui se sont rendus aux urnes.
C’est une victoire historique pour la gauche et pour le Parti des travailleurs, au pouvoir depuis 12 ans. Comme Lula da Silva, son prédécesseur, Dilma Rousseff, 66 ans, première femme présidente de l’histoire du Brésil, est réélue avec 3 millions de voix de plus que son adversaire, pour une population de 200 millions d’habitants. Aecio Neves a reconnu sa défaite et demandé un « projet honnête» pour le pays.
Il s’agit du résultat le plus disputé depuis la fin du régime militaire au Brésil, il y a 25 ans. La campagne électorale fut longue et ponctuée d’affrontements musclés entre les deux camps. Lors de son premier mandat, Dilma Rousseff a accordé la priorité au social, qui a fait baisser le chômage. Considérée comme une dame de fer, la nouvelle présidente du Bresil, a promis de lancer un nouveau cycle de développement lors de son second mandat, qui commencera officiellement le 1er janvier 2015.
Sur son compte Twitter, Dilma Rousseff a adressé des remerciements à tous les Brésiliens «sans exception». « Je demande instamment à toutes les Brésiliennes et à tous les Brésiliens de nous unir pour notre patrie, pour notre pays et pour notre peuple. Je ne crois pas que ces élections aient divisé notre pays en deux. »
« Mes premiers mots sont un appel à la paix et à l’union (…) Cette présidente est disposée au dialogue et ce sera mon premier engagement de ce second mandat », a par ailleurs lancé Madame Rousseff avec à ses côtés Lula da Silva, depuis Brasilia, la capitale politique du Brésil. Elle s’est en outre, engagée à renforcer la réforme politique et combattre la corruption sous toutes ses formes.
HIP