Genève ! Samedi 8 Mars 2014.-
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé samedi 8 Mars 2014 un appel à la communauté internationale pour qu’elle n’oublie pas les femmes migrantes dans ses discussions sur le programme de développement pour l’après 2015.
A l’occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars), le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a rappelé qu’il est urgent de se préoccuper systématiquement et sérieusement de la situation, souvent particulière, des femmes migrantes. « Nous savons aujourd’hui que les femmes migrantes représentent la moitié de la population de migrants internationaux. Cependant, la reconnaissance de leur situation et de leurs besoins particuliers, et les réponses apportées en la matière restent trop souvent des vœux pieux », a déclaré l’Ambassadeur Swing dans un message délivré en la circonstance dont copie est parvenue à l’agence Haïti Inter Presse.
Actuellement, environ 111 millions de migrants internationaux (sur 230 millions) sont des femmes. Elles se trouvent dans presque tous les types de flux migratoires, et peuvent être hautement comme peu qualifiées. Leur mobilité n’est plus uniquement motivée par le regroupement familial, et elles sont de plus en plus nombreuses à migrer de leur propre initiative pour améliorer leur situation économique. Cependant, la pauvreté et le chômage dans leur pays d’origine, conjugués à une forte demande de services domestiques et de soins à l’étranger, incitent un grand nombre d’entre elles à emprunter des voies de migration irrégulières.
Je suis consterné de voir qu’un nombre croissant de femmes et d’enfants entreprennent un voyage périlleux en quête d’une vie meilleure et plus sûre. Les morts tragiques survenues à la fin de l’année dernière au large de Lampedusa et dans le désert du Sahara montrent que la migration en tant qu’acte de désespoir n’est plus l’exclusivité des hommes », a poursuivi Monsieur Swing.
« Il est impératif de disposer sans tarder de données précises pour bien comprendre la situation complexe des femmes et des filles migrantes. Nous devons également veiller à ce que ces données englobent tant la migration Sud-Nord que la migration Sud-Sud », a fait remarquer Monsieur Swing.
L’OIM a lancé un appel pour que la migration soit intégrée dans le programme de développement pour l’après 2015. « Les migrants représentent au moins un septième de la population mondiale, et la moitié d’entre eux sont des femmes. Nous ne pourrons pas tenir notre engagement de “n’oublier personne” si nous ignorons les besoins d’un groupe de population aussi important et souvent vulnérable », a ajouté l’ambassadeur.
« Nous devons tout mettre en œuvre pour que le programme post-2015 débouche sur un partenariat mondial déterminé à maximiser les avantages de la migration et à limiter autant que possible ses risques et les violations des droits humains. Nous devons également veiller à ce que ce partenariat ne laisse pas les femmes à l’écart », a conclu le Directeur général de l’OIM William Lacy Swing.
HIP