Le président Michel Martelly a mis fin mardi soir, au son de ses compositions, à une tournée européenne qui l’a conduit successivement à Paris, à Rome, au Vatican et à Bruxelles.
Devant près de deux cents personnes du Benelux, Haïtiens et amis d’Haïti, le président a renouvelé l’invitation faite à toute la diaspora de revenir investir en Haïti.
Récitant les bons chiffres macro-économiques et les statistiques sur la sécurité ou la liberté de la presse, Michel Martelly s’est félicité des efforts de son administration et du gouvernement en place.
Pendant toute la journée de mardi, le président, pour son dernier jour en Europe, a multiplié les visites d’un bout à l’autre de Bruxelles, allant jusqu’à Namur à 80 kilomètres de la capitale belge.
Tout a commencé avec deux réunions de travail, l’une avec le ministre-président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, l’autre avec le président du Conseil européen, Hernan Van Rompuy.
A l’issue de son tête-à-tête avec le président Martelly, le président du Conseil européen a dit son plaisir de souhaiter la bienvenue au président haïtien, Michel Martelly, à Bruxelles.
« La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, nous étions fin 2012. C’était la première visite d’un chef d’Etat haïtien aux institutions européennes. Déjà à cette occasion, j’ai souligné que l’Union européenne est un partenaire fiable et solide d’Haïti, pays auquel nous sommes attachés par des liens historiques, linguistiques et culturels. Entre-temps, nous avons poursuivi l’approfondissement de nos relations et l’Union a maintenu son appui au processus de réforme entrepris par Haïti. Je me réjouis du fait que nous ayons pu lancer le dialogue politique structuré Union européenne-Haïti en décembre dernier. Ce dialogue nous permettra d’accompagner au niveau politique les efforts pour un développement socio-économique durable. »
Dans la deuxième partie de sa déclaration lue en présence des journalistes haïtiens et ceux accrédités auprès du Conseil européen, M. Van Rompuy a déclaré :
« Nous avons aussi discuté de la nécessité de garantir un climat politique stable et constructif afin que les réformes nécessaires puissent être mises en œuvre. Un effort soutenu de toutes les parties reste indispensable pour permettre une bonne organisation des élections parlementaires en automne. Dans ce contexte, je voudrais féliciter le président pour les avancées dans le “dialogue interhaïtien”. L’Union européenne est, de son côté, prête a soutenir la préparation des élections et contribuera à hauteur de 5 millions d’euros au trustfund géré par les Nations Unies pour couvrir les coûts électoraux. D’autres mesures d’appui sont également en cours de considération. »
M. Rompuy a annoncé sa visite à Port-au-Prince en juillet prochain.
A 3 heures de l’après-midi, heure de Belgique, le président Michel Martelly a eu un entretien avec Philippe, le roi des Belges. La rencontre, qui s’est déroulée à huit clos n’a fait l’objet de déclaration d’aucune des deux parties.
Après le roi, le président a rendu visite à la présidente du Sénat, la Baronne Sabine de Bethume.
Avant de rejoindre la communauté haïtienne et les amis d’Haïti à la salle de réception de The Hotel, le président Martelly s’est rendu à Namur où il a été reçu avec les honneurs et a été décoré par les autorités de la ville.
Le plus grand acquis de la visite en Belgique, en plus du fait de raviver les contacts dans la capitale belge, où le président Martelly s’était déjà rendu, a été le message passé à travers la presse.
Radios, télévisions et journaux ont interviewé le chef de l’Etat qui a vendu l’image d’une Haïti renaissante qui ne quémande plus mais recherche des partenaires.
Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com