Port-au-Prince ! Mardi 7 Avril 2015-
À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, aujourd’hui, et avec le slogan «De la ferme à l’assiette, rendre les aliments sains », Le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et ses partenaires cherchent à souligner le lien crucial entre l’hygiène alimentaire et les maladies diarrhéiques telles que le choléra. Avec plus de 9 000 morts et 730 000 autres personnes touchées depuis Octobre 2010, le choléra reste une urgence de santé majeure pour les familles en Haïti – avec les enfants comme victimes les plus vulnérables. Le but est de maintenir en-dessous de 28 000 le nombre de nouveaux pour cette année.
Les maladies diarrhéiques affectent riches et pauvres, jeunes et vieux en Haïti. Pourtant, une forte corrélation existe entre un environnement insalubre qu’on trouve principalement dans les quartiers marginalisés, ainsi que le nombre et la sévérité des épisodes diarrhéiques, surtout pour les enfants de moins de cinq ans. La diarrhée est associée aux mauvaises conditions de logement, le surpeuplement, le manque d’accès à l’eau potable en quantité suffisante ou à des installations sanitaires et des mesures insuffisantes pour protéger de la contamination les aliments ou de se laver convenablement et faire cuire des aliments frais. La présence d’eau contaminée augmente le risque d’épidémies de choléra, et la persistance d’un environnement malsain améliore les conséquences négatives sur ceux dont le système immunitaire est le plus faible, à savoir les enfants.
«Chaque enfant a le droit de vivre. Fournir un accès à des aliments plus sains et à l’eau potable pour prévenir les maladies d’origine hydrique, comme la diarrhée et le choléra, est possible, et nous faisons tous partie de la solution. », a souligné Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF en Haïti. « Il y a des mesures simples d’efficacité/coûts qui peuvent être prises par les familles pour protéger les enfants, tels que l’utilisation de cendres ou de savon pour se laver les mains avant les repas, l’allaitement maternel et l’utilisation de chlore pour désinfecter l’eau. Et, il y a d’autres actions, comme l’accès à l’eau et à l’assainissement efficaces qui nécessitent un investissement à long terme du gouvernement soutenu par ses partenaires, et par les ménages eux-mêmes.», a-t-il poursuivi.
La lutte pour contenir le choléra est en cours et afin de maintenir la réponse immédiate et sauver des vies cette année, l’UNICEF a lancé une campagne de mobilisation de dons pour assurer les ressources nécessaires à la coordination, la surveillance, les soins aux patients et une réponse rapide dans le contexte actuel de financement international réduit. L’objectif est de mobiliser US $ 1.000.000 pour lutter contre les épidémies de choléra pendant la saison des pluies – Avril à Décembre 2015- et d’éliminer totalement la maladie au cours de la prochaine saison sèche en 2016. Une page Internet (www.supportunicef.org/haitidonate ) a été créée pour faciliter l’accès aux petits donateurs et toutes les personnes intéressées à appuyer les efforts en Haïti.
Pour faire face aux besoins immédiats et les exigences à long terme, la stratégie poursuivie à travers le partenariat entre l’UNICEF, le gouvernement, l’Organisation mondiale de la Santé/ L’Organisation panaméricaine de la Santé (PAHO) et plusieurs organisations de la société civile, met l’accent sur le suivi des cas, une réponse rapide aux alertes de choléra et la réduction des foyers grâce à l’amélioration de l’hygiène et les infrastructures d’eau. Dans le moyen terme, l’objectif est de combler les lacunes dans l’accès à l’eau et à l’assainissement entre Haïtiens vivant en milieux ruraux et urbains à travers la “Campagne nationale de l’assainissement” de 5 ans, qui a commencé en 2014 et qui vise les communes fortement touchées par le choléra.
UNICEF