Genève ! Dimanche 9 Septembre 2018.-
Par Reuters
La Haut-Commissaire des droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet, a demandé dimanche que les condamnations à mort en série prononcées samedi par la justice égyptienne soient annulées en appel.
Soixante-quinze personnes, dont plusieurs dirigeants islamistes, ont été condamnées samedi à la peine capitale pour avoir participé en 2013 à un rassemblement de soutien aux Frères musulmans qui s’était achevé dans un bain de sang.
Les accusés n’ont pas eu droit à un avocat individuel ni de présenter des preuves et l’accusation n’a pas fourni de preuves suffisantes pour prouver la culpabilité individuelle, a déclaré l’ancienne présidente chilienne, qui a pris lundi dernier ses fonctions de Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
“J’espère que la Cour d’appel reverra ce verdict et fera en sorte que les normes internationales de la justice soient respectées en l’annulant”, déclare Michelle Bachelet dans un communiqué.
Dans le cas contraire, il s’agirait d’une “erreur judiciaire flagrante et irréversible”, a-t-elle ajouté.
Le jugement prononcé samedi, par lequel 600 personnes ont également été condamnées à des peines de prison, est susceptible d’appel pendant 60 jours.
Depuis juillet 2013 et le renversement par l’armée du président islamiste démocratiquement élu Mohamed Morsi, plusieurs centaines de personnes ont été condamnées à mort en Egypte.
La plupart des peines prononcées ont fait l’objet d’un recours et peu d’exécutions ont eu lieu.