Port-au-Prince ! Jeudi 18 Juin 2015.-
Le candidat à la Présidence Aviol Fleurant a exprimé jeudi sa solidarité avec les milliers d’haïtiens et de dominicains d’origine haïtienne, qui sont menacés d’expulsion par les autorités de la République Dominicaine, voisine d’Haïti.
Dans une interview accordée à l’agence Haïti Inter Presse, Me Fleurant, qui affirme avoir effectué au cours de ce mois de juin, une tournée sur la frontière au niveau de Ouanaminthe et de Capotille, déclare constater la situation difficile et les conditions dégradantes dans lesquelles évoluent un grand nombre de compatriotes.
Se déclarant choqué par ses observations, ce défenseur des droits humains, n’a pas caché sa déception face à ce qu’il appelle « l’irresponsabilité » des dirigeants haïtiens dans le traitement de ce dossier.
L’Office national de la migration (ONM) qui n’est pas présent sur la frontière, n’a pas les moyens de sa politique pour pouvoir intervenir en faveur des rapatriés chaque fois la situation se présente, a-t-il concédé.
Me Aviol Fleurant, membre du Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince et professeur d’universités, a par ailleurs, fait état de quelques organisations non gouvernementales (ONG) comme « Solidarité Frontalière et Service Jésuite aux Refugiés et Migrants », qui essaient de faire quelque chose, mais, a-t-il dit, ne peuvent pas prendre sur leur compte le travail du gouvernement.
L’Etat haïtien avait disposé du temps nécessaire pour attaquer le dossier sur le plan diplomatique, le cas échéant, préparer l’accueil convenable à ces compatriotes, a déploré Me Aviol Fleurant pour qui ces dominicains d’ascendance haïtienne et compatriotes en situation irrégulière, constituent la main d’œuvre à bon marché en République Dominicaine et contribuent au développement économique de ce pays.
Ce spécialiste en Droit de l’environnement, fait appel à la solidarité de la société civile, des citoyens et citoyennes afin d’exiger des autorités haïtiennes, une réponse à la dimension de ce drame humain qui révolte toute la conscience nationale, a-t-il fait remarquer.
Les réactions de Me Fleurant interviennent une semaine après la date butoir du 17 juin 2015, arrêtée par le président dominicain Danilo Medina pour commencer la déportation massive de ces personnes mises en situation d’apatridie par le Tribunal constitutionnel dominicain.
Le candidat à la Présidence de « Nouvelle Haïti » entend, une fois élu Président de la République, développer une autre approche des questions migratoires qui dominent à côté du commerce, les rapports entre Haïti et la République Dominicaine.