Port-au-Prince ! Mardi 23 Août 2016.-
L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) a clôturé samedi son atelier de travail organisé à la Salle Thérèse 1 de l’hôtel Le Plaza, champ de mars, avec la participation d’une cinquantaine de directeurs et responsables de médias, et journalistes, de Port-au-Prince et de plusieurs villes de province, autour du thème « Pour une Presse libre et responsable ».
Le lancement des travaux a eu lieu vendredi, après les propos d’ouverture du secrétaire général de l’AJH, Jacques Desrosiers suivis de l’intervention de la représentante de la fédération internationale des journalistes (FIJ), Madame Belém Wildner, responsable du bureau régional Amérique Latine.
Les sujets débattus au cours de la première journée, “Médias et convention collective”, et ‘Journalistes et convention collective”, ont suscité des interrogations diverses entre patrons et salariés en vue de parvenir à une harmonisation pour un meilleur exercice de la profession en Haïti.
Les journalistes pour la plupart, des correspondants qui travaillent également dans des médias locaux, et dirigeants d’associations, ont tous souhaité une amélioration de leurs conditions de travail et salariales, et revendiqué la formation continue qui leur permettra soutiennent-ils, d’être plus efficaces en accomplissant leurs obligations.
Après un retour sur la première journée, le journaliste Rommel Pierre, au cours de la journée de clôture de cet atelier de travail, a conduit des réflexions sur la nécessité d’adopter une convention collective qui définira un cadre de travail pour les journalistes et travailleurs de la presse en Haïti. Monsieur Pierre qui a parcouru plusieurs radios de la capitale, a échangé ses expériences avec les participants a qui il conseille de pratiquer la notion de responsabilité ayant rapport au thème de l’atelier, dans le cadre de l’exercice de la profession.
Le journaliste Lemoine Bonneau, Secrétaire de Rédaction au quotidien Le Nouvelliste, a par la suite, présenté les principaux éléments d’une convention collective en commençant par les conditions de travail pour arriver au traitement salarial en passant par le respect du code du travail, qui fait notamment obligation au patron de prélever des montants sur le salaire des employés et les verser à l’office assurance vieillesse (ONA) comme cotisation et à l’office d’assurance accidents du travail, maladie et maternité (OFATMA).
Cette obligation une fois remplie par le patron qui doit aussi, payer la quote-part de son entreprise pour ses employés, rappelle Monsieur Bonneau, accordera des avantages aux salariés qui seront aussi couverts par une assurance-maladie.
La discipline doit être la boussole de tout journaliste qui veut faire carrière dans le métier, a soutenu Monsieur Bonneau.
Cette dernière intervention a permis aux participants de faire des remarques pertinentes sur les conditions de fonctionnement des journalistes en Haïti.
Ils se sont réunis en trois groupes pour des travaux en atelier dont les conclusions ont été présentées à l’assistance composée de directeurs de médias et journalistes, membres de l’Association des journalistes Haïtiens sous la direction des trois membres du comité exécutif, Jacques Desrosiers, Patrice Merisier et Marie Raphaëlle Pierre.
Ces conclusions seront prises en compte par les l’AJH qui à son tour, a promis de poursuivre ce plaidoyer également avec les responsables des médias de la province dans la perspective d’améliorer la pratique de la profession de journaliste en Haïti, a déclaré le secrétaire général de l’organisation, Jacques Desrosiers. Il a exprimé sa satisfaction de la réussite de cet atelier et l’enthousiasme des participants qui se sont engagés à rependre les notions véhiculées, en vue de faire avancer la cause vers l’adoption d’une convention collective dans le secteur médiatique en Haïti.
Se félicitant aussi de la coopération de la fédération internationale des journalistes (FIJ) à laquelle l’AJH est affiliée, Jacques Desrosiers, a dit croire en la possibilité de dialogue avec les patrons des médias pour faire de ce rêve une réalité.
Plusieurs participants à cet atelier de travail, ont salué cette démarche de l’AJH qui selon eux, vise la sensibilisation des journalistes à la nécessité de se bien former, de renforcer leur rendement professionnel pour pouvoir obtenir de meilleurs traitements. Ils ont tous reconnu la nécessité d’élaborer une stratégie pour implanter dans un cadre global, cette idée, indépendamment des réalités qui sont nettement différentes à chaque média. La convention collective établira les obligations des journalistes envers les patrons et inversement, ont enfin, avancé les participants.
L’Association des Journalistes Haïtiens relance le débat sur le fonctionnement de la presse en Haïti avec des disparités de salaire dans un même média ou d’un média à l’autre pour des taches communes. L’AJH se penche également sur le problème de la formation des journalistes qui conditionne leur évolution dans le métier.
HIP