Mardi 1er Janvier 2019.-
La fraternité est une dimension essentielle de l’homme, a déclaré l’évêque des Gonaïves Monseigneur Yves Marie Péan mardi 1er janvier 2019, au cours de la célébration des 215 ans de l’indépendance d’Haïti.
Lors d’une messe solennelle à laquelle ont assisté le Président de la République Jovenel Moïse, accompagné de la Première Dame Martine Moïse, le Premier ministre Jean Henry Céant, les représentants des deux autres pouvoirs publics, le nonce apostolique Monseigneur Eugène Martin Nugent, les grands commis de l’Etat, Monseigneur Yves Marie Céant a insisté sur la famille qui est une source principale d’où doit émerger une nouvelle structure, un nouveau comportement, un nouveau modèle de société.
C’est à partir de l’amour que la famille peut manifester, a dit le Prélat en répétant ces mots » S’il te plait, merci, pardon, désolé.
Il n’y a pas d’espoir sans la famille. Protéger la famille ; c’est protéger sa propre famille, c’est se protéger et se défendre soi-même. Il faut saisir ce momentum du premier janvier pour faire une évaluation de la société, a lancé l’évêque des Gonaïves.
Nous continuons de germer entre nous des situations de méfiance, a fait remarquer Monseigneur Yves Marie Péant qui a cité entre autres, le manque de respect de l’autre, la polarisation politique, le fossé de plus en plus baignant entre les nantis et les dépourvus.
Le venin de la méfiance altère et dénature nos relations, a soutenu Monseigneur Péant qui a évoqué la nécessité du dialogue inclusif pour rallier les grands dossiers chers à notre pays. Ce dialogue, a-t-il, dit exige une attention d’écoute, de sincérité et de dépassement.
Ce premier janvier 2019, chacun de nous doit apprendre à mieux gérer sa maison, la chose publique et à travailler pour le bien commun, a dit Monseigneur Yves Marie Péant en s’adressant aux élus à tous les échelons.
Il a rappelé que le pouvoir est un service ; et ces élus sont appelés à faire taire leurs passions et travailler honnêtement au développement du pays.
Il est évident que notre pays traverse une crise systémique ; et les haïtiens doivent se ressaisir pour reprendre espoir, a fait remarquer le Prélat pronant une éducation de la conscience pour une culture de la vérité.
Certains efforts sont en train d’être réalisés, a souligné Monseigneur Péant arguant que nous devons apprécier les moindres signes positifs.
Nous devons accepter qu’une nouvelle Haiti est possible. Nous assistons à un environnement plus serein aux Gonaïves; ce climat a permis à la population de reprendre son souffle, a soutenu le chef de l’église catholique dans le départementant de l’Artibonite signalant au passage les travaux d’assainissement qui y sont rélisés.
Il nous faut créer la richesse, car notre ventre ne doit pas dépendre de l’étranger, selon l’évêque des Gonaives qui convie les haitiens à se mettre ensemble autour d’un projet de société.
La nouvelle Haïti dont nous revons ne sera pas un cadeau, ce sera l’effort de tous, a mis en garde Monseigneur Yves Marie Péant disant « avancons-là, mais un peu plus vite » pour répéter le pape Jean Paul II.
HIP