Port-au-Prince ! Lundi 8 Juin 2015.-
La Direction Générale des Impôts (DGI) avance à grand pas vers la modernisation de ses structures, inscrite dans le plan de réforme enclenché depuis plusieurs années, a indiqué son Directeur Général Miradin Morlan, à l’occasion des 91 ans de la création de l’institution, samedi 6 juin 2015.
Cet anniversaire a été fêté de manière granduise, par une célébration eucharistique qui a eu lieu dans la matinée en l’église du Sacré-Cœur de Turgeau, suivie d’un Buffet offert en l’honneur de la grande famille de la DGI, qui s’était réunie pour l’occasion sur la cour de l’institution dans une ambiance de convivialité marquée notamment par la présence du Secrétaire d’Etat aux finances Ronald Décembre, de Me Lionel Cadet et de coopérants étrangers.
Dans son discours de circonstance, M. Morlan s’est félicité de la performance de la DGI sous son administration tant sur le plan des infrastructures que sur celui de la modernisation, réalisée selon lui, pour la première fois dans l’histoire de l’institution avec le soutien de ses collaborateurs.
Le DG de la DGI déclare travailler pour pouvoir offrir un meilleur service aux contribuables et atteindre les prévisions de recettes de 25,8 milliards de gourdes assignées à l’institution par le Ministère de l’économie et des finances pour l’exercice fiscal 2014-2015, qui prendra fin le 30 septembre.
Miradin Morlan s’est également accordé un satisfecit d’avoir permis aux villes de province de contribuer efficacement à l’élargissement de l’assiette fiscale dont les recettes sont passées de 3% à près de 5% durant ses huit mois de gestion.
Avec l’accompagnement de son Ministère de tutelle et de l’Etat en général, le DG de la DGI entend multiplier ses initiatives enchanteresses afin de renverser la tendance pour pouvoir atteindre 6% pour ces villes avant la fin de cet exercice par rapport au département de l’Ouest qui à lui seul, avait collecté avant son arrivée à ce poste, 97% des recettes globales, a-t-il souligné.
La modernisation de la DGI passera par l’informatisation de tous ses sites, a soutenu Miradin Morlan qui a cité grâce à son dynamisme et son leadership payant, des avancées significatives au bureau de Hinche où les recettes sont passées de 4 millions à 15 millions de gourdes. Ces résultats probants sont perceptibles aussi au bureau de jacmel qui avait fait l’expérience pilote de ce système, et à ceux de Jérémie et du Cap-Haitien, a-t-il dit.
Les bureaux de la Croix-des-Bouquets, de Cotes-de-fer et de Fort-Liberté, logés dans des bâtiments Flambant neufs, seront prochainement touchés par la modernisation qui atteindra progressivement toutes les villes de province pour permettre à la DGI de projeter une autre image sur le pays et sur l’extérieur ; et à l’Etat d’accroitre son rendement économique, a informé M. Morlan.
Sur les 23 sites de la DGI identifiés pour être informatisés, 14 ont déjà intégré le système, a fait savoir le Directeur Général qui a pris l’engagement de travailler pour rendre opérationnelle l’interconnexion de tous les bureaux afin dit-il, de répondre efficacement aux attentes de la population.
Dans le système déclaratif dont le corollaire est la Direction de la vérification, tout contribuable est tenu de produire sa déclaration définitive d’impôts, a d’un autre côté, expliqué Miradin Morlan en réponse à plusieurs candidats engagés dans la course électorale, qui voulaient obtenir la « Déclaration Néant » incitant parallèlement, tout un chacun à respecter ce qu’il appelle le « Civisme fiscal ».
La Direction Générale des Impôts considère les contribuables comme ses partenaires à qui elle assure un service de proximité et sur qui l’Etat peut miser pour faciliter l’exécution de projets au bénéfice de la collectivité, a renchéri Miradin Morlan qui se donne entre autres, pour objectif de prêcher l’évangile fiscal face à l’exigibilité des taxes.
La Direction Générale des Impôts est le résultat d’une fusion de l’Administration Générale des Contributions, son ancienne appellation créée par le Décret du 6 juin 1924, de la Régie du Tabac, qui percevait à l’époque les taxes sur les droits d’assises et du Fichier fiscal, une structure mise en place par le Ministère de l’Economie et des Finances qui s’occupait des impôts sur le revenu.
C’est le Décret du 21 janvier 1985 qui a consacré cette nouvelle dénomination « DGI » fonctionnant actuellement sous le Décret d’application du 28 septembre 1987.
André Marc Odigé
HIP