Téhéran ! Vendredi 3 Mai 2019.-
Par l’Express/AFP
Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat, deux jeunes de 17 ans, ont été mis à mort à l’issue d’un procès “entaché d’irrégularités”.
Leur procès a été “entaché d’irrégularités”. La Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU s’est déclaré horrifiée” vendredi par l’exécution de deux adolescents de 17 ans en Iran. Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat n’avaient que 15 ans quand ils ont été arrêtés et accusés de viol et de cambriolage en 2017.
Michelle Bachelet a rappelé que l’Iran avait signé la Convention internationale sur les droits civils et politiques et la Convention sur les droits de l’enfant qui interdisent formellement l’exécution de mineurs. “Ces deux affaires sont particulièrement révoltantes car il apparaît que les deux garçons ont été apparemment soumis à des mauvais traitements et ont eu un procès entaché d’irrégularités”, a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Selon les informations recueillies par le Bureau des droits de l’Homme de l’ONU, les deux adolescents avaient été incarcérés pendant deux mois dans un centre de détention de la police sans accès à un avocat, frappés et contraints apparemment à faire de faux aveux.
Lors d’un premier procès, les deux jeunes hommes avaient été condamnés à la peine capitale, mais la sentence avait été annulée par la Cour Suprême à la suite d’un recours des familles et de leurs avocats. Lors d’un nouveau procès, le tribunal a confirmé la sentence de mort et les deux adolescents ont été exécutés le 25 avril à Shiraz après avoir apparemment été soumis à des coups de fouet.
L’ONU a déploré le fait que les juges n’aient pas pris en compte l’état mental de Mehdi Sohrabifar, qui était suivi dans une école spécialisée pour enfants déficients.