La tragédie de notre siècle reste évidemement l’abrutissement de la jeunesse qui hypothèque sérieusement l’avenir du pays. Le jeune Haïtien se projette partout sauf dans son pays. Il est tout le monde, sauf lui-même, cet Haïtien fondamental qui devait incarner ce renouveau qui devient aujourd’hui utopique. Face à ce suicide consenti, l’inertie des acteurs devient un accélérateur de catastrophes, conséquemment la plus grande menace. Le dérapage provoqué de notre pays, notre économie pour établir une différenciation inutile, est fortement teintée d’un racisme dont l’instrument le plus fondamental n’est plus la couleur de la peau, mais l’avoir qui offre cette nouvelle possibilité de classification, de fascination et d’autosatisfaction à une catégorie dont le rapport développé avec le territoire n’est que mercantile.
Voilà comment se meurt la nation qui a réhabilité la liberté comme valeur transcendante de l’Humanité.
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