Port-au-Prince, jeudi 12 juin 2014.- Le Gouvernement de la République a présenté, le mercredi 11 juin, à l’occasion du 33e Conseil de Gouvernement, le plan de construction de la cité administrative de Port-au-Prince, répondant à la vision de modernité qui anime l’administration du Président Michel Joseph Martelly et le Gouvernement Lamothe déterminés à tout mettre en œuvre pour développer le pays.
Ce 33e conseil a également été l’occasion pour les autorités de revenir sur le mécanisme mis en place par l’État haïtien en vue de compenser les propriétaires expropriés. L’ingénieur Harry Adam, directeur exécutif de l’Unité de construction de logements et des bâtiments publics (UCLBP), a ainsi expliqué que, depuis 2010, par un arrêté de l’administration précédente, 200 hectares au centre-ville avaient été déclarés zone d’utilité publique. Cet espace a été réduit à 25 hectares par un autre arrêté présidentiel pris en 2012.
Aussi, a-t-il rejeté les accusations de la plupart des chefs de file de l’opposition laissant entendre que le Gouvernement serait en train d’exproprier sans disposer d’un projet d’utilité publique. « Le processus se déroule dans le strict respect de la loi de 1979 sur l’expropriation forcée », soutient par ailleurs M. Adam qui invite les propriétaires ayant des revendications à déposer leurs titres chez le notaire afin de se faire rembourser. En effet, depuis la sortie de l’arrêté en 2012, précise-t-il, le fonds de compensation est disponible.
Des séances publiques ont déjà été tenues avec les différents propriétaires de la zone. De plus, le gouvernement, via le ministère des Travaux publics, Transports et Communications, a également procédé à une évaluation des propriétés en vue d’accélérer le processus et permettre à tous de bénéficier pleinement des retombées de ce projet d’envergure qui marque un tournant dans l’histoire de la construction des infrastructures publiques dans le pays.
Le Gouvernement, qui réitère sa volonté de travailler dans l’intérêt de toute la nation, en appelle aux propriétaires et autres locataires retardataires de la zone déclarée d’utilité publique à soumettre dans un bref délai leurs titres et pièces pour se faire rembourser et éviter toute tentative de politisation malsaine de ce processus qui répond aux prescrits constitutionnels et légaux.
