Communiqué de presse
A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits de la femme, Oxfam et ses partenaires, insistent sur l’importance de la participation économique, politique et sociale des femmes en Haïti. Elles représentent les «poto-mitan» et elles continuent à jouer un rôle central dans leur famille et communauté. Le quota de 30% que le gouvernement Haïtien a inclus dans la constitution amendée est juste un pas vers l’équité. Ce quota prévoit que 30% des postes pourvus par élection ou nomination soient occupés par des femmes au niveau national.
Les droits des femmes ont considérablement progressé, certes, mais nous avons encore un long chemin à parcourir pour parvenir à une société basée sur l’égalité entres les hommes et les femmes. L’organisation internationale Oxfam avec ses partenaires profitent de la journée internationale des droits de la femme pour exiger du gouvernement haïtien la mise en place d’une politique inclusive qui tient compte des droits des femmes et favorise l’égalité entre les genres.
Avec plus de 52% de la population, les femmes constituent le groupe majoritaire mais ne peuvent pas jouir de leurs droits fondamentaux et continuent à être les plus exposées aux conditions de vie précaires qui prévalent dans le pays. Les femmes sont victimes de violence et n’accèdent que rarement au pouvoir et aux espaces de décision. Les inégalités entre les sexes perpétuent une répartition inéquitable des biens et des services et les impacts sont plus accentués chez les femmes en terme d’accès à la santé, a l’éducation.
A Oxfam, nous contribuons au renforcement d’un système de gouvernance démocratique et inclusif en Haïti, qui soit en mesure d’assurer l’amélioration des conditions de vie principalement des personnes les plus pauvres et l’exercice de leur citoyenneté. Nous travaillons à promouvoir l’application et le respect des droits de la femme à travers nos programmes afin d’assurer que les femmes soient capables d’influencer (au niveau local et national) les décisions et les politiques publiques affectant leurs vies.
Nous avons la conviction que des changements sont nécessaires dans nombre de domaines: la législation et la politique, l’accès aux ressources, les valeurs et normes culturelles, ainsi que les croyances et les comportements individuels concernant les rapports de force entre hommes et femmes. Dans ce cadre, nous nous efforçons d’apporter un appui et de contribuer à l’action d’une diversité de partenaires et alliés, de mouvements et de militantes et militants.
«L’Etat Haïtien doit prioriser la participation des femmes dans le plan de reconstruction. Nous devons combattre le statu quo et lutter contre la discrimination envers les femmes. La participation effective des femmes est un facteur clé pour réduire la pauvreté et favoriser une reconstruction durable au bénéfice de toute la société, a dit Yolette Etienne, la directrice d’Oxfam en Haïti.